03 décembre 2007

De l'automne à l'hiver...



Photos prises à Lakeville, CT (USA) et New York le 23 novembre et le 2 décembre 2007

08 novembre 2007

Musique...


Quelques groupes que j'ai découverts récemment... Allez voir, ca vaut la peine

Un peu dans l'esprit de Sufjan Stevens et Jeff Buckley, le canadien Patrick Watson :
http://www.myspace.com/patrickwatson

Et si vous aimez les Flaming Lips, allez écouter Band of Horses :
http://www.myspace.com/bandofhorses

Et enfin un groupe vu en concert dans une salle de concert à Brooklyn, Tunng (electro-folk-pop). J'adore !! Et en concert, ils ont vraiment la pêche !!
http://www.myspace.com/thisistunng

Enjoy...

02 novembre 2007

Halloween


Ca y est... New York se met à l'hiver et les citrouilles fleurissent au pied des fenêtres. Les fantômes et les squelettes cognent aux portes pour signaler à tous l'arrivée de l'automne. Cette semaine, c'est le grand déguisement : les enfants vont faire la quête des bonbons !! Mais je ne m'attendais pas à ce que les parents en fassent autant : le costume est la norme, ce sont les autres comme moi qui n'ont pas pris la peine de se maquiller qui deviennent anormaux ! La frontière entre le monde des adultes et celui des enfants s'est subitement volatilisée en l'espace d'une journée et tout le monde fait ses courses déguisé (même les chiens ont droit à leurs costumes !) : sorciers, momies, super-héros, vampires, pompiers, fées, princesses, animaux en tous genres... ils arrivent tous pour célébrer le 1er novembre (c'est plus joyeux que les chrysanthèmes qui fleurissent les tombes pour la Toussaint ! Mais bon, chacun ses traditions...). Le quartier est devenu complètement fou : les rues sont bondées d'enfants de tous âges qui préparent leur sortie depuis l'année dernière et espèrent bien avoir une indigestion le soir même.

Vous pouvez allez voir la suite des photos sur :
http://www.flickr.com/photos/eloiseb/sets/72157602847010298/


31 octobre 2007

Coup de gueule à l'Elysée !

Nicolas Sarkozy quitte le plateau de l'émission 60 minutes sur CBS en plein direct car la journaliste lui a posé une question sur sa femme. Apparemment, c'était avant que le divorce soit officiel... Quoi qu'il en soit, pour quelqu'un qui, jusqu'à présent, a fait de sa vie privée un marathon médiatique, il y a de quoi être perplexe.
En fait, il n'avait vraiment pas envie de faire l'interview...
http://www.youtube.com/watch?v=2V7sxK-mUbQ

La version très raccourcie...
Il traite d'"imbécile", son propre porte-parole, David Martinon qui lui a collé un entretien avec la télé américaine, malgré un emploi du temps surchargé. Et regardez la tête de la journaliste, elle semble vraiment dépitée !
http://www.youtube.com/watch?v=XVFuHyeTtkA

Mais il paraît qu'il s'inscrit dans la lignée des hommes et femmes politiques français... Hum... Vous avez dit French touch ?
http://www.libelabo.fr/2007/10/31/le-top-des-sorties-presidentielles/

29 octobre 2007

This American Life



Ce week-end, j'ai écouté une super émission de radio (Chicago Public Radio) : This American Life
http://www.thislife.org/

Allez-y, ca vaut le coup : dans ce dernier opus "In Dog We Trust", écoutez la nouvelle de Brady Udall, Resurrection (publiée à l'automne 1999 dans Story Magazine). Très belle et très émouvante et vous découvrirez ce que sont les Armadillos...

http://www.thislife.org/Radio_Episode.aspx?episode=154

Dans le podcast de la semaine dernière, vous pourrez entendre "Maps are like Novels !" Amazing... Tous les ans, des cartographes parcourent et redessinent les rues de New York (de la localisation des citrouilles sur les porches des maisons pendant Halloween aux feux de circulation, en passant par les trottoirs craquelés, les sons qui vous environnent ou les lignes téléphonique...) Ces médecins urbains prennent la tension de la ville.

26 octobre 2007

Travail, vous avez dit travail ?

Récemment (hier pour tout dire), j'ai eu une discussion avec Graeme qui portait sur le travail... Grave question surtout quand on est dans mon cas et qu'on ne travaille pas vraiment (ou du moins qu'on est en attente de quelque chose à faire et qu'on ne sait pas vraiment ce que ça va être) ! C'est une vaste problématique qui doit renvoyer chacun à ses aspirations les plus secrètes, au-delà bien sûr des éternels clichés sur cette question récurrente : pourquoi travaillons-nous ? Qu'est-ce que ça nous apporte ? Sociabilité, argent, indépendance, défis, dépassement de soi, confiance, intégration, structuration, identité (au sens où la première question par laquelle des gens vous abordent dans une soirée, c'est souvent : « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? » Ce qui veut dire en clair, si on décrypte : « je ne te connais pas, je ne sais pas où te situer (et ce flou social me met un peu mal à l'aise) ; mais si tu me dis ce que tu fais, je saurais te situer dans une catégorie sociale donnée et je pourrais trouver (ou pas !!) des points communs de conversation et mettre ainsi un terme à mon malaise ! » Ce sont les règles les plus basiques de la communication : je m'adapte à mon interlocuteur et j'essaie de voir, l'air de rien, si on peut trouver des bases communes sur lesquelles bâtir une discussion. Finalement le travail s'avère être un des leitmotiv de la sociabilité !

Bref, les exemples sont nombreux et il semble y avoir autant de réponses que d'individus. Sans parler du fait qu'il y a différents types de travail et que personne ne met la même définition derrière ce terme aux affiliations multiples : être dans un bureau de 9h à 18h ou seulement quelques jours par semaine, est-ce travailler ? Rester chez soi à écrire, lire, dessiner, faire du montage, de la photographie, de la musique, voire même préparer ses cours si on est prof, est-ce un travail ? Où du moins, le considérons-nous comme un travail ? Etre devant son écran d'ordinateur ou passer son temps au téléphone chez soi ou dans une compagnie quelconque, est-ce travailler ? Faire de l’artistique, est-ce du travail (il faudrait que je pose la question à ma sœur…)

Tout dépend finalement de la représentation sociale qu'on a du travail et de la manière dont on négocie son intégration dans une communauté donnée. Et le plus difficile semble finalement être le travail à la maison car, dans ce cas, la communauté n'est pas une donnée existante mais quelque chose qui se construit au fur et à mesure (sans parler du fait la maison n'est plus, dans ce cas, un espace personnel où l'on se repose, mais un lieu ambivalent qui mélange le personnel et le professionnel, ce qui rend la division des tâches encore plus difficile à gérer : mon appartement n’est plus ce lieu où je rentre après le travail, mais ce lieu où je travaille et ou je me repose en même temps !!) De fait, il devient alors extrêmement difficile de faire l’un ou l’autre quand les deux espaces se mélangent. Et je dois dire que c'est un peu mon cas !

Je discutais l'autre jour avec une amie qui voyage depuis à peu près 3 ans, de l'Australie à la Nouvelle Zélande en passant par les États-unis : elle me disait que le travail était pour elle un moyen d'entrer en contact avec les gens du pays, de se constituer un réseau social « plus vrai » en évitant les touristes (et de travail, elle parlait de petits boulots saisonniers à droite à gauche qui lui permettaient de financer son voyage). Il y a de quoi relativiser ce qu’on attend donc du travail. Dans son cas, le travail reste un moyen pour découvrir de nouvelles expériences, la fin en soi de sa « quête » (si on peut l’appeler ainsi !) étant le voyage, la découverte d’autres cultures et je pense aussi une connaissance plus approfondie d’elle-même et de ses envies.

Qu’attendons-nous finalement du travail quand on pense que le but ultime de nos études est de préparer notre intégration dans ce monde souvent présenté comme difficile, voire hostile (tout spécialement en période de crise économique) ? Il est d’ailleurs intéressant de voir que, depuis le lycée ou l’université, on l’aborde souvent comme un monde à part, qui a ses propres règles et son propre fonctionnement… Travailler, est-ce un moyen de mener sa vie comme on l’entend (et par là, je me demande s’il faut séparer les deux, la vie d’un côté, le travail de l’autre) ? Mais cette dichotomie n’est pas aussi facile à faire, puisque le travail occupe quand même la majeure partie de nos journées et qu’il est donc difficile de l’abstraire de notre quotidien (le travail, pour la majorité d’entre nous, reste le quotidien, non ?) Le travail est-il au contraire, ce qu’il faut mettre en avant coûte que coûte parce que justement, il nous confère une identité et une reconnaissance dans le monde où nous vivons ? La réponse est très certainement à trouver entre ces deux extrêmes et toute la difficulté de mener sa vie comme on l’entend c’est de savoir négocier son entrée dans le monde du travail et de trouver un équilibre, souvent précaire, entre les deux. Mais là, c’est loin d’être évident !

25 octobre 2007

La guerre des mémoires

Il n'est pas évident de suivre les polémiques qui touchent votre pays quand vous vivez à l'étranger. Arrivent jusqu'à vous les lointains échos d'une rentrée sociale en pleine effervescence sur fond de grève des cheminots ou de revendications de la fonction publique pour le maintien et la défense de certains droits sociaux.

Et maintenant, cette affaire autour de la fameuse lettre de Guy Môquet à lire (ou pas !) devant ses élèves le 22 octobre 2007... Le 16 mai, le nouveau gouvernement décide d'ériger, en défenseur de la mémoire nationale, le communiste Guy Môquet fusillé par les Allemands le 17 octobre 1941. Dans l'immédiat après guerre, cet homme incarnait, d'une certaine manière, les valeurs de la France résistante jusqu'à ce que le temps fasse son effet, que les mémoires perdent de leur acuité et que ce nom ne rappellent plus grand chose à la majorité des gens (encore moins des lycéens).

Or, au-delà de l'injonction présidentielle à faire entrer dans les canons des cursus scolaires un tel texte, et cela, sans passer par les instances les plus à même d'en décider, il y a quelque chose de dangereux à exalter ainsi la fierté nationale et le sentiment patriotique : comment exalter un acte de résistance héroïque sans le resituer dans le contexte d'une France vichyssoise et d'un gouvernement à la solde d'Hitler ? Comment réinventer une mémoire résistante sans faire retour sur responsabilité de l’Etat français dans la déportation des Juifs car il n'est pas bon de parler de repentance en ces temps agités par l'enjeu de la mémoire collective ? Cette "repentance qui finit par exprimer la haine de soi, qui débouche souvent sur la haine des autres" disait Henri Guaino dans une interview à Libération. A vouloir fabriquer de toutes pièces un mythe national pour réinjecter un peu de fierté dans le sentiment d'appartenance à la nation française, ne risque-t-on pas de déraper ? L'enjeu semble d'importance puisqu'il faut à tout prix "positiver" le passé.

On pensait la guerre des mémoires terminée après la polémique sur l'esclavage, la question du génocide arménien ou le rôle "positif" de la colonisation, mais apparemment il n'en est rien. Pour preuve, la création toute récente d'un ministère de l'immigration et de "l'identité nationale" et cette nouvelle injonction faite au monde scolaire. La nation deviendrait-elle au regard du président et de son conseiller, Henri Guaino, un remède aux dérives de la mondialisation ? Certains profs se sentent instrumentalisés et ont du mal à exalter la France résistante alors que la traque des sans-papiers fait rage dans leur établissement. Et on les comprend ! Le devoir de mémoire qui est ici exhorté vient convoquer un passé pour le moins fantasmé. Quand l'histoire commence à être réécrite partiellement et réutilisée des fins politiques, il y a de quoi s'inquiéter.

http://www.nytimes.com/2007/10/23/world/europe/23france.html

http://profseteleves.blogs.liberation.fr/silnyavaitqueleseleves/

http://www.liberation.fr/actualite/politiques/286184.FR.php